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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 16:37

Journée mondiale du sida, une maladie virale qui ne se guérit pas encore à l'heure actuelle les seules alternative sont un traitement optimal la prise des tritérape et multithérapie sont des antirétroviaux. le dossier de sous l'arbre à palabre Radio Campus ULB avec le docteur Libois CHU St PIERRE, Christian Levo le compositeur du Poème : "NE NOUS CODAMNEZ PAS", Sacrérado Kapita,  Michael Misi, Achaiso, Marie-Henriette Luvengika ...

SAM_0919.JPGSAM_0917.JPG SAM_0914.JPGSAM_0921.JPGSAM_0922.JPGSAM_0933.JPGSAM_0931.JPGSAM_0934.JPGSAM_0935.JPGSAM_0907.JPGSAM_0906.JPGSAM_0905.JPG

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS 

 

 

Au quotidien, on commet tous des erreurs. 

Si certaines sont de moindre importance, 

D'autres sont bien lourdes de conséquences 

Et peuvent nous faire basculer dans l'horreur. 

 

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

J’ai omis de regarder la route avant de traverser ; 

Par un chauffeur éméché, je me suis fait renverser. 

Avant de me juger, essayez de creuser mon passé : 

En fait, criblé de soucis, j’étais perdu dans mes pensées. 

 

 

Me blâmant sans cesse de n’avoir été plus vigilant, 

J’ai été hospitalisé avec commotion et multiples fractures. 

Alors que des semaines après, je me suis remis de mes blessures, 

Mon chauffard repenti milite désormais contre l'alcool au volant. 

 

 

NE NOUS BLÂMEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

Tandis que je baignais mon bébé choyé, 

Le téléphone sonne, communication urgente ! 

Déjà deux minutes, puis cinq, puis dix, puis trente... 

Je l’ai retrouvé sans vie ; dans son bain, il s’est noyé. 

 

 

Comment vais-je annoncer ce drame à mon mari 

Et lui expliquer que quelques instants de distraction 

Ont suffi à plonger notre foyer dans le chaos et la désolation ? 

Inconsolable, j’ai tant pleuré sur mon drame que mes larmes ont tari. 

 

 

Sans exception, on commet tous des erreurs. 

Si certaines sont de moindre importance, 

D'autres sont bien lourdes de conséquences 

Et peuvent nous faire basculer dans l'horreur. 

 

 

 

 

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

 

La plupart des bévues passent inaperçues. 

Pourtant la mienne, je la ressasse chaque jour : 

Hélas, elle est ancrée en ma chair pour toujours. 

Jamais je ne me remettrais de ce coup de massue ! 

 

 

Sous le charme de ces sublimes créatures, 

Emporté dans un énorme tourbillon d’émotions, 

Aux délices de la chair, j’ai succombé sans protection. 

J’aurais pourtant dû me douter de l’issue de cette aventure. 

 

 

Peut-être avons-nous un peu forcé sur l’alcool ! 

Tout a été tellement vite que nous n’avons pu réaliser 

Que nous foulions les préceptes que l’on s’était imposés. 

En tout cas, cette nuit mémorable a été une des plus folles ! 

 

 

J’étais subjugué par leurs courbes parfaites ; 

Des Vénus de Milo abandonnées à mon plaisir ! 

Une opportunité que je me suis empressé de saisir. 

Sans relâche, jusqu’à l’aube, nous avons fait la fête. 

 

 

D’habitude extrêmement prudente, 

Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. 

Son corps si musclé, la fièvre qui s’élevait… 

Sa peau cuivrée, nos soupirs, cette passion ardente ! 

 

 

À l’issue d’une nuit extrêmement agitée, 

Des heures après, j’ai retrouvé ma lucidité. 

Nos corps nus m’ont alors ramené à la réalité. 

J’étais animé d’un énorme sentiment de culpabilité. 

 

 

Avons-nous au moins pris soin de nous protéger ? 

Pour en avoir le coeur net, nous devrions faire le test 

Et libérer nos consciences troublées d’un terrible lest. 

En tout cas, chacun sera fixé : condamné ou bien soulagé. 

 

 

Après deux interminables jours d’expectative, 

Les résultats du test HIV sont enfin disponibles. 

Nous n’avons pu fermer l’oeil ; la nuit a été horrible. 

Sonnés, nous avons du mal à admettre ce qui nous arrive. 

 

 

 

 

NE NOUS ACCULEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

 

Désabusée et effondrée, j’accuse le coup. 

Je suis comme une condamnée à mort en sursis. 

Au fil des mois, la séropositivité me tient à sa merci : 

Je dors peu, je ne mange qu’à peine et maigris beaucoup. 

 

 

Mes projets d’avenir se sont écroulés ! 

À quoi bon épargner pour mes vieux jours ? 

Dans cinq ou dix ans, ce sera la fin de mon séjour ! 

Quoi que je fasse, je sens chaque grain du sablier s’écouler. 

 

 

Peu à peu, mes amis m’évitent ; 

L’hypocrisie des voisins me lasse : 

À mon passage, ils parlent à voix basse. 

Je voudrais leur crier de ne pas me juger si vite ! 

 

 

NE NOUS INCRIMINEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

Même si la vie autour de moi suit son cours, 

Angoissé, je vis trop dans la peur du lendemain. 

Révolté, je décide alors de me prendre en mains, 

Réalisant que déprimer ne me serait d’aucun secours. 

 

 

Désormais, j’adopte une saine hygiène de vie. 

Chaque jour qui se lève est une victoire sur la mort. 

Quoi qu’il m’arrive, je me battrais contre mon sort ! 

Face à ma maladie, je m’investirai avec rage et envie. 

 

 

Mon quotidien est pourtant un chemin de croix : 

Matin, midi, soir, une tonne de pilules à ingurgiter ; 

Des journées à supporter la douleur ; des nuits agitées. 

Aux effets secondaires des médicaments, je suis en proie. 

 

 

 

 

 

NE NOUS STIGMATISEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

Mon corps meurtri ne répond plus au traitement ; 

À la moindre épidémie, je suis la première terrassée. 

Encore hospitalisée pour longtemps, j’en ai plus qu’assez ! 

Je voudrais rentrer chez moi et vivre mes derniers jours paisiblement. 

 

 

Bien que des psychologues soient à mon écoute 

Et que sur moi, tous les jours, des médecins veillent, 

La nuit, mes cauchemars me tiennent toujours en éveil. 

Je n’ai plus le moral : cette liberté surveillée me dégoûte ! 

 

 

Aujourd'hui encore, mon corps n'est que douleur. 

Le calvaire continue ! Où sont mes médicaments ? 

L'infirmier n'est pas venu, je n'ai pas pris de calmants. 

Abandonnée à moi-même, j'en vois de toutes les couleurs ! 

 

 

Je sens que je n’en ai plus pour longtemps ! 

La souffrance devient de plus en plus intenable. 

Ma santé décline, ces contraintes sont insoutenables. 

Je voudrais qu’on se souvienne de moi comme d’un battant. 

 

 

Chaque jour, on commet tous des erreurs. 

Si certaines sont de moindre importance, 

D'autres sont bien lourdes de conséquences 

Et peuvent nous faire basculer dans l'horreur. 

 

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

(14/11/2013 13h17’) 

 

Christian LEVO

Chevalier de la PlumeNE NOUS CONDAMNEZ PAS 

 

 

Au quotidien, on commet tous des erreurs. 

Si certaines sont de moindre importance, 

D'autres sont bien lourdes de conséquences 

Et peuvent nous faire basculer dans l'horreur. 

 

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

J’ai omis de regarder la route avant de traverser ; 

Par un chauffeur éméché, je me suis fait renverser. 

Avant de me juger, essayez de creuser mon passé : 

En fait, criblé de soucis, j’étais perdu dans mes pensées. 

 

 

Me blâmant sans cesse de n’avoir été plus vigilant, 

J’ai été hospitalisé avec commotion et multiples fractures. 

Alors que des semaines après, je me suis remis de mes blessures, 

Mon chauffard repenti milite désormais contre l'alcool au volant. 

 

 

NE NOUS BLÂMEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

Tandis que je baignais mon bébé choyé, 

Le téléphone sonne, communication urgente ! 

Déjà deux minutes, puis cinq, puis dix, puis trente... 

Je l’ai retrouvé sans vie ; dans son bain, il s’est noyé. 

 

 

Comment vais-je annoncer ce drame à mon mari 

Et lui expliquer que quelques instants de distraction 

Ont suffi à plonger notre foyer dans le chaos et la désolation ? 

Inconsolable, j’ai tant pleuré sur mon drame que mes larmes ont tari. 

 

 

Sans exception, on commet tous des erreurs. 

Si certaines sont de moindre importance, 

D'autres sont bien lourdes de conséquences 

Et peuvent nous faire basculer dans l'horreur. 

 

 

 

 

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

 

La plupart des bévues passent inaperçues. 

Pourtant la mienne, je la ressasse chaque jour : 

Hélas, elle est ancrée en ma chair pour toujours. 

Jamais je ne me remettrais de ce coup de massue ! 

 

 

Sous le charme de ces sublimes créatures, 

Emporté dans un énorme tourbillon d’émotions, 

Aux délices de la chair, j’ai succombé sans protection. 

J’aurais pourtant dû me douter de l’issue de cette aventure. 

 

 

Peut-être avons-nous un peu forcé sur l’alcool ! 

Tout a été tellement vite que nous n’avons pu réaliser 

Que nous foulions les préceptes que l’on s’était imposés. 

En tout cas, cette nuit mémorable a été une des plus folles ! 

 

 

J’étais subjugué par leurs courbes parfaites ; 

Des Vénus de Milo abandonnées à mon plaisir ! 

Une opportunité que je me suis empressé de saisir. 

Sans relâche, jusqu’à l’aube, nous avons fait la fête. 

 

 

D’habitude extrêmement prudente, 

Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. 

Son corps si musclé, la fièvre qui s’élevait… 

Sa peau cuivrée, nos soupirs, cette passion ardente ! 

 

 

À l’issue d’une nuit extrêmement agitée, 

Des heures après, j’ai retrouvé ma lucidité. 

Nos corps nus m’ont alors ramené à la réalité. 

J’étais animé d’un énorme sentiment de culpabilité. 

 

 

Avons-nous au moins pris soin de nous protéger ? 

Pour en avoir le coeur net, nous devrions faire le test 

Et libérer nos consciences troublées d’un terrible lest. 

En tout cas, chacun sera fixé : condamné ou bien soulagé. 

 

 

Après deux interminables jours d’expectative, 

Les résultats du test HIV sont enfin disponibles. 

Nous n’avons pu fermer l’oeil ; la nuit a été horrible. 

Sonnés, nous avons du mal à admettre ce qui nous arrive. 

 

 

 

 

NE NOUS ACCULEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

 

Désabusée et effondrée, j’accuse le coup. 

Je suis comme une condamnée à mort en sursis. 

Au fil des mois, la séropositivité me tient à sa merci : 

Je dors peu, je ne mange qu’à peine et maigris beaucoup. 

 

 

Mes projets d’avenir se sont écroulés ! 

À quoi bon épargner pour mes vieux jours ? 

Dans cinq ou dix ans, ce sera la fin de mon séjour ! 

Quoi que je fasse, je sens chaque grain du sablier s’écouler. 

 

 

Peu à peu, mes amis m’évitent ; 

L’hypocrisie des voisins me lasse : 

À mon passage, ils parlent à voix basse. 

Je voudrais leur crier de ne pas me juger si vite ! 

 

 

NE NOUS INCRIMINEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

Même si la vie autour de moi suit son cours, 

Angoissé, je vis trop dans la peur du lendemain. 

Révolté, je décide alors de me prendre en mains, 

Réalisant que déprimer ne me serait d’aucun secours. 

 

 

Désormais, j’adopte une saine hygiène de vie. 

Chaque jour qui se lève est une victoire sur la mort. 

Quoi qu’il m’arrive, je me battrais contre mon sort ! 

Face à ma maladie, je m’investirai avec rage et envie. 

 

 

Mon quotidien est pourtant un chemin de croix : 

Matin, midi, soir, une tonne de pilules à ingurgiter ; 

Des journées à supporter la douleur ; des nuits agitées. 

Aux effets secondaires des médicaments, je suis en proie. 

 

 

 

 

 

NE NOUS STIGMATISEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

Mon corps meurtri ne répond plus au traitement ; 

À la moindre épidémie, je suis la première terrassée. 

Encore hospitalisée pour longtemps, j’en ai plus qu’assez ! 

Je voudrais rentrer chez moi et vivre mes derniers jours paisiblement. 

 

 

Bien que des psychologues soient à mon écoute 

Et que sur moi, tous les jours, des médecins veillent, 

La nuit, mes cauchemars me tiennent toujours en éveil. 

Je n’ai plus le moral : cette liberté surveillée me dégoûte ! 

 

 

Aujourd'hui encore, mon corps n'est que douleur. 

Le calvaire continue ! Où sont mes médicaments ? 

L'infirmier n'est pas venu, je n'ai pas pris de calmants. 

Abandonnée à moi-même, j'en vois de toutes les couleurs ! 

 

 

Je sens que je n’en ai plus pour longtemps ! 

La souffrance devient de plus en plus intenable. 

Ma santé décline, ces contraintes sont insoutenables. 

Je voudrais qu’on se souvienne de moi comme d’un battant. 

 

 

Chaque jour, on commet tous des erreurs. 

Si certaines sont de moindre importance, 

D'autres sont bien lourdes de conséquences 

Et peuvent nous faire basculer dans l'horreur. 

 

 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

NE NOUS CONDAMNEZ PAS, LA VIE S’EN EST DÉJÀ CHARGÉE ! 

 

(14/11/2013 13h17’) 

 

Christian LEVO

Chevalier de la Plume

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